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Banlieue Rouge

Sous Un Ciel Écarlate


Mort Ou Vif

Ici, pas besoin d'guerres
La mort se présente d'elle-même
Pas besoin d'chercher d'sanctuaire
Tout est prescrit par le système
Aujourd'hui est pire qu'hier
Mais sûrement bien mieux que demain
Cette journée n'est pas la dernière
Du règne des assassins!

Seras-tu mort ou vif demain?
À leurs yeux ta vie ne vaut rien!
Seras-tu mort ou vif demain?
L'avenir est incertain!
Seras-tu mort ou vif demain?
Lutte encore par tous les moyens!
Seras-tu mort ou vif demain?
Reste le seul maître de ton destin!

Pour être pris dans la spirale
Du crime et de la violence
Il n'y a qu'à vivre en marginal
Pour que s'enclenche la grande danse
Le bal maudit des spectres rieurs
Du chômage et d'la pauvreté
La fiesta de tous les menteurs
Que le pouvoir peut tenter!

Seras-tu mort ou vif demain?
À leurs yeux ta vie ne vaut rien!
Seras-tu mort ou vif demain?
L'avenir est incertain!
Seras-tu mort ou vif demain?
Lutte encore par tous les moyens
Seras-tu mort ou vif demain?
Reste le seul maître de ton destin!

Seras-tu mort ou vif demain?
À leurs yeux ta vie ne vaut rien!
Seras-tu mort ou vif demain?
L'avenir est incertain!
Seras-tu mort ou vif demain?
Lutte encore par tous les moyens
Seras-tu mort ou vif demain?
Reste le seul maître de ton destin!

Toutes les routes mènent à la ruine
Sur la carte de l'indifférence
Cette belle société guillotine
De sa lame d'intolérance
Et les pauvres gens qu'on leurre
N'ont vraiment que peu de chances
Car au royaume des tricheurs
Le parcours est piégé d'avance!


Sous Un Ciel Écarlate

Comme la pluie qui s'abat tout au fond de mon être
Et le tonnerre qui gronde comme au temps des ancêtres
Comme le feu qui rougeoie jusqu'aux confins du ciel
La furie de ce monde me paraît éternelle!

Je sens la violence et je vois le chaos
J'entends la délinquance hurlée bien haut
Je ressens la douleur comme je vois la torture
J'ai goûté ton malheur, j'ai touché tes blessures!

Sous un ciel écarlate, je veux que ma colère éclate
Qu'elle balaye tout sur son passage
Tout c'qui alimente les feux de ma rage

Sous un ciel écarlate, je veux que ma colère éclate
Qu'elle balaye tout sur son passage
Tout c'qui alimente les feux de ma rage

Comme des coups de semonce qui appellent à la folie
Je sens se déchaîner les brasiers interdits!

Laissez-moi ravager, brûler et saccager
Mettre à feu et à sang, détruire tout maintenant
Laissez-moi la fureur et les détonations
L'enfer tout en couleur de la grande explosion!

C'est ma dernière décharge, mon dernier attentat
Je m'abandonne aux flammes de la vendetta!

Sous un ciel écarlate, je veux que ma colère éclate
Qu'elle balaye tout sur son passage
Tout c'qui alimente les feux de ma rage

Sous un ciel écarlate, je veux que ma colère éclate
Qu'elle balaye tout sur son passage
Tout c'qui alimente les feux de ma rage

Sous un ciel écarlate, je veux que ma colère éclate
Qu'elle balaye tout sur son passage
Tout c'qui alimente les feux de ma rage


Aux Portes De L'Enfer

Encore un autre fou armé d'un revolver,
D'un fusil de chasse ou d'un pistolet militaire
Arme sous le bras, évidence suicidaire
Tu tiens la crosse du flingue d'un doigté inexpert
Les ennemis sont partout, la rue est leur repaire
Terrifié par ces ombres, ton estomac se serre
La panique monte en toi et te prend les vicères
Cet élan d'hystérie te ronge tel un cancer

Sens-tu l'angoisse et la peur carnassière
La violence furieuse qui t'aggripe de ses serres
Dis-moi vois-tu la mort glisser comme une vipère
T'entraîner malgré toi aux portes de l'enfer!
N'entends-tu pas gronder l'hystérie meurtrière
Qui mènera tous les hommes aux portes de l'enfer!

Tu regardes le métal brillant, froid et austère
De cette arme à feu dont tu es plus que fier
Tu regagnes tes forces en toisant l'adversaire
Et tu grinces des dents, tu craches, tu vocifères
Ne vois-tu pas la mort, dans ces regards amers
Briller du même éclat, que les crocs d'un cerbère
Ces hommes sont comme toi, ils iront au cimetière
L'arme que vous tenez tous, vous rendra à la terre!

Sens-tu l'angoisse et la peur carnassière
La violence furieuse qui t'aggripe de ses serres
Dis-moi vois-tu la mort glisser comme une vipère
T'entraîner malgré toi aux portes de l'enfer !
N'entends-tu pas gronder l'hystérie meurtrière
Qui mènera tous les hommes aux portes de l'enfer!

Et l'écran cathodique me montre encore une fois
De tristes idiots, qui ne réalisent pas...

Les ténèbres sont là, toutes drapées de noir
Là juste derrière eux, prêtes à les recevoir
Que ce soit à coups d'feu, de lame ou de barre
À la corde de piano ou au fer barbelé
Désormais on perçoit le meurtre comme un art
Et les tueurs en série s'en trouvent glorifiés
Les scènes de carnage sont chaque jour plus bouchères
L'humanité arrive aux portes de l'enfer!

Sens-tu l'angoisse et la peur carnassière
La violence furieuse qui t'aggripe de ses serres
Dis-moi vois-tu la mort glisser comme une vipère
T'entraîner malgré toi aux portes de l'enfer !
N'entends-tu pas gronder l'hystérie meurtrière
Qui mènera tous les hommes aux portes de l'enfer!

Sens-tu l'angoisse et la peur carnassière
La violence furieuse qui t'aggripe de ses serres
Dis-moi vois-tu la mort glisser comme une vipère
T'entraîner malgré toi aux portes de l'enfer !


Sans Reddition

Comme nous tu frappes tes peaux
Et tu grattes tes cordes
Tu aboies dans ton micro
Comme les chiens qui mordent
Sans être un virtuose
Tu t'débrouilles assez bien
Tu sais qu'c'est à ceux qui osent
Que demain appartient
Tu as la nuit, la rage et la rue
La force et l'énergie des espoirs déçus
Tu rêves d'artistes libres
Qui savent encore créer
Des musiques qui enivrent
Les sauvages de ta cité!

Comme nous tu avais cru
À l'unité d'une scène
Mais ce rêve s'est perdu
C'est toujours la même rengaine
Compétition, jalousie
Sapent le moral et tuent l'esprit
La promotion véreuse
Rend l'industrie dangereuse
La "musique-produit"
N'a pas d'intérêt
Cru, vivant, insoumis
Sauvage tu restes vrai
Comme nous les castes du rock
Tu les fuis, tu t'en moque
Tu sais qu'elles divisent
Cette scène qui s'enlise!

Jamais je ne me renderai!
Jamais je ne changerai!

Comme nous tu continues
À rêver de concerts
De fêtes ininterrompues
Et de faire le tour de la terre
Pense à ce public
Qui te ressemble tellement
Tu veux qu'on lui explique
Qu'on peut vivre autrement
Pratique dans ton trou
Joue ta propre musique
Continue jusqu'au bout
En restant authentique
Peu importe c'qui arrivera
Tu te seras amusé
Et tu n'regretteras pas
D'avoir persévéré!

D'avoir persévéré
Sans jamais reculer
Et toujours continuer
Sans jamais t'arrêter!

Sans réddition!


Dernier Sourire

Mes rêves ont été flous
Mon cerveau embrumé
Et j'ai été partout
Où la nuit m'a mené
J'ai voulu oublier
Que tu n'étais plus là
Qu'tu t'étais détachée
Qu'tu n'pensais plus à moi

J'veux marcher, j'veux courir
Et n'plus jamais ralentir
J'veux m'en aller, j'veux m'enfuir
Et te faire mon dernier sourire

J'ai presque failli croire
Que l'feu ne brûlerait plus
Que j'avais fait échoir
Tout ce qui m'avait plu
Que mon coeur incendié
Ne m'pardonnerait jamais
De l'avoir tant blessé
Et nourri de regrets...

Mais regarde-moi je te souris
Car la vie continue
Et je verrai bien d'autres nuits
Avant que tout ne soit perdu
Il faut parfois effacer
Pour pouvoir tout recommencer
Et il faut parfois tout détruire
Pour apprendre à reconstruire

J'veux marcher, j'veux courir
Et n'plus jamais ralentir
J'veux m'en aller, j'veux m'enfuir
Et te faire mon dernier sourire

C'est au bout de la nuit
Que j'ai voulu renaître
L'homme est un apprenti
La douleur est son maître
Ton image est gravée
Gravée dans mon cerveau
Comme elle est tatouée
À jamais sur ma peau

J'veux marcher, j'veux courir
Et n'plus jamais ralentir
J'veux m'en aller, j'veux m'enfuir
Et te faire mon dernier sourire

J'veux marcher, j'veux courir
Et n'plus jamais ralentir
J'veux m'en aller, j'veux m'enfuir
Et te faire mon dernier sourire


Terre Brulée

Dans le brouillard matinal
S'annonce une journée fatale
Le calme précédant la tempête
On entend ni homme ni bête
Dans les regards, la terreur
Les secondes paraissent des heures
Sous les arbres, silence de mort
Puis l'bourdonnement des rotors

Prends-moi, ouragan de feu
Je veux danser avec les dieux
Et dans un enfer mécanique
M'éteindre sous une pluie chimique

Fuyez, fuyez car la terre brûle
Et dans la jungle l'ennemi recule
Brûlez, brûlez mille soleils
Vautours de fer hauts dans le ciel
Criez, criez mille dragons
Hurlez, anges de la destruction
Fuyez, fuyez hors de l'enfer
Loin d'la folie de la guerre

Prends-moi, tempête de flammes
Je veux te sacrifier mon âme
Et au plus profond du néant
Me noyer sous les défoliants


Toutes Les Larmes De Pandore

À l'automne je l'ai aperçue
Fantôme flou et tourmenté
Tout le portrait d'un ange déchu
Que les dieux auraient déchiré

Telle une ombre fugitive
Qu'une trop grande lumière tuerait
Une âme trouble à la dérive
Dont les souvenirs s'effacaient!

Douleur coupable dans la tête
La honte masquait son visage
Elle se traînait à l'aveuglette
L'unique survivante d'un naufrage

D'une beauté éternelle
Dont j'ignorais tous les tourments
Comme victime d'une boîte qui recelle
Tous les maux et les châtiments!

Pandore demi-déesse condamnée
Les yeux voilés par le néant
J'ai vu des larmes chaudes et salées
Couler sur tes joues lentement

Faut-il se gaver de poison
Pour connaître le goût de la vie?
Et faut-il vivre d'interdictions
Pour avoir droit au paradis?

Toutes les larmes de Pandore
Toutes les larmes de Pandore
Toutes les larmes de Pandore
Toutes les larmes de Pandore

Pour ceux qui savent châtier sans savoir pardonner
Pour ceux qui n'savent qu'accuser, juger, condamner
Y'a des âmes damnées, des cauchemars éveillés
Des cicatrices brûlantes et trop de larmes versées!


Non Retour

On peut s'offrir la mort
En se faisant l'amour
Et souffrir de nos torts
Jusqu'à notre dernier jour
S'injecter dans les veines
Le venin de notre détresse
Et vivre toute notre peine
Comme une dernière caresse

On peut croire en une justice
Qui, l'arme à la main
Est plus destructrice
Que le crime qu'elle éteint
Croire en un ordre vide
Chargé d'agression
Qui pousse au suicide
Et à l'auto-destruction

Non retour
Non retour

On peut s'émerveiller encore
De toutes ces inventions
Qui nous donnent la mort
En nous berçant d'illusions
On peut trouver sublime
Cette civilisation
Qui au sud décime
D'entières populations

Après tant de ratés
Cris dans l'oreille d'un sourd
Toutes les voies sont bloquées
Sans une issue, sans retour
Le futur se défait
Nulle foi en l'avenir
Le progrès n'est en fait
Qu'un élan vers le pire


Théàtre De La Cruauté

L'existence n'est qu'une grande pièce de théâtre
Que quelqu'un parsèmerait de tentations douceâtres
Une pièce de comédie écrite par un fou
Et jouée toutes les nuits par des débiles sans goût
La vie n'est rien d'autre qu'un spectacle sans éclat
Pour ceux qui s'y vautrent sans même savoir pourquoi
Sans savoir qui ils sont ils avancent masqués
Comme si le rôle qu'ils ont leur était imposé!

La pute et le lesbien, l'handicapé drogué
Le curé infecté, fillettes percées et tatouées
Acteurs et comédiens d'un tragique éhonté
Ensemble sur la même scène: théâtre-cruauté!
Les actes se succèdent sans trop qu'on sache comment
Il n'y a pas d'intermède pour tous ces déments
Dont le destin navrant est comme un chat noir
Silencieux et fuyant dans la pénombre du soir

Théâtre du misérable, du vaincu malheureux
Du monstre abominable et du vainqueur hideux
Tous pris dans l'arène noire de cette vie sans espoir
Murés dans le silence de cette foule immense

Moi, spectateur égaré
Dans ce drame d'aliénés
Le rideau est toujours levé
Au théâtre de la cruauté

Théâtre de la cruauté
Théâtre de la cruauté
Théâtre de la cruauté
Théâtre de la cruauté


Quand J'Serai Crevé

Quand j'serai crevé, blotti dans mon cercueil
Oh les seuls à marquer le deuil
S'ront de brillants et noirs corbeaux
Perchés sans honte sur mes os
Car on n'me mettra pas en terre
Je n'serai pas le festin des vers
Rien n'indiquera le lieu de ma mort
Sinon une mandragore

Mais d'ici là j'vais vivre en fou
J'traînerai ma carcasse partout
Dans tous les bars, dans les cafés
Dans tous les tripots mal fâmés
J'serai connu dans tous les bas-fonds
Les gens d'bonne famille me verront
Comme le pire dégénéré
Que la terre ait jamais porté!

Quand j'serai crevé il n'y aura rien
À la mémoire de ma vie de chien
Sinon peut-être cette chanson
Sur laquelle plusieurs cracheront
Et rien ne restera pour leur malheur
À part peut-être des rumeurs
Comme quoi je n'étais rien de plus
Qu'un autre parvenu!

Mais d'ici là j'vais continuer
À hurler comme un pauvre dément
Qui aurait une cause à rallier,
Un discours compromettant
D'ici là j'vais achever
Cette pitoyable chanson
Question de pouvoir m'entourer
D'amis, de femmes et de boisson

Quand j'serai crevé, qui se souviendra de moi?
Quand j'serai crevé, qu'est-ce qu'il restera?
Quand j'serai crevé, est-ce que quelque chose changera?
Quand j'serai crevé, est-ce que tu me pleureras?

Quand j'serai crevé -- Quand j'serai crevé
Quand j'serai crevé -- Quand j'serai crevé
Quand j'serai crevé -- Quand j'serai crevé
Quand j'serai crevé -- Quand j'serai crevé?


Banlieue Rouge.
Sylvain -- guitare mélodique.
Xavier -- basse & chœurs.
Safwan -- chant & guitare rythmique.
Jef -- batterie, chœurs & sampling.

David Rey -- guitare rythmiqueTerre Brulée.

Paroles et musique par Banlieue Rouge.
Enregistré & mixé au Studio Victor en juin-juillet 1996 , Montréal.

No need to go further!! It's just Tripod publicity!!
Pas besoin de descendre plus!! C'est juste de la publicité de Tripod!!